Les arêtes de poisson, un réseau mythique. Ce réseau est considéré comme le plus grand réseau lyonnais (hors égoûts). La plupart des plans existants étaient faux ou incomplets, probablement volontairement pour entretenir la légende du mystère. Soyons réalistes, la taille de ce réseau est modeste, il développe moins de 2km. Par contre, il regorge de petites surprises et de niveaux enchevêtrés qui en font un souterrain attachant.

L'hypothèse la plus probable de l'origine des arêtes de poisson, compte tenu de la structure du réseau, est un usage militaire, ou, à minima, d'abri et de stockage.

Elles auraient été creusées lors de la construction de la citadelle royale Saint Sébastien, symbole de l'autorité royale contre les protestants sous le règne de Charles IX, en 1564. La citadelle fût détruite 20 ans après sous le règne d'Henri III (et non Henri IV comme on peut le lire sur de nombreux sites qui n'ont même pas pris la peine de contre-vérifier leurs sources et ne font que plagier les erreurs des autres...). Ce dernier ira jusqu'à écrire une ordonnance pour sa destruction, afin de ne pas trop perdre la face.

Les arêtes de poisson (aussi abrégé ADP) font partie d'un réseau de galerie bien plus grand, surnommé les fantasques. Comme son nom le laisse supposer, le réseau ressemble très vaguement à une structure en épis. En fait, c'est un réseau de parallèles agencées autour de deux dorsales (ou artères principales), de façon orthonormée, ressemblant beaucoup plus à certains symboles du site archéologique Nazca, ou même une antenne râteau de télévision, qu'à des arêtes de poisson.
La grande particularité de ces souterrains est qu'ils n'ont visiblement pas pour fonction de drainer l'eau, contrairement aux deux autres parties du réseau des fantasques (Les colinettes et les grandes galeries). La plupart des galeries sont droites, plates, en meulière, avec un sol sec, à l'exception notable des couloirs principaux, en pente raide avec beaucoup d'escaliers.

Bien qu'on y ait découvert 5m³ d'ossements en 1959 lors d'une rénovation du réseau, il est évident que ces souterrains n'avaient pas vocation à être des catacombes, l'ossuaire découvert n'étant qu'une réutilisation anecdotique du réseau.

D'après différentes rumeurs qui persistent, le réseau pourrait être ouvert au public dans un avenir proche, et lui offrir peut-être enfin la préservation qu'il mérite.

En attendant, les différentes ouvertures clandestines ne font qu'amener la présence des tagueurs, à l'affût de ces dernières. Le plus paradoxal étant que ces ouvertures sont souvent réalisées par des amoureux du patrimoine; patrimoine qu'ils ouvrent aux vandales à chaque fois.

Lyon capitale

La charpente du dôme de l'Hôtel-Dieu de Lyon était en bois de chêne. Mais pendant la seconde guerre mondiale, un incendie la détruisit le 4 septembre 1944. Il faudra attendre que des fonds soient donnés par l'état pour sa reconstruction, les hospices n'ayant pas assez d'argent. La réfection fût réalisée par l’architecte en chef des Monuments historiques Jean-Gabriel Mortamet, conformément aux plans de Soufflot. Pour la petite anecdote, l'architecte Jacques-Germain Soufflot a réalisé des consolidations dans les galeries souterraines des arêtes de poisson.

source: Lyon patrimoine